Historique

Le Pavois a vu le jour en février 1989 suite à la mobilisation de parents et de leurs jeunes ayant des problèmes de santé mentale. Cet organisme sans but lucratif est donc issu des besoins de la communauté. C’est Mme Vesta W. Jobidon, mère fondatrice du Pavois, qui a réalisé plusieurs démarches pour trouver des moyens qui permettraient à sa fille et aux jeunes d’avoir accès à des services facilitant leur réadaptation. Après avoir exploré différentes approches, son choix s’est arrêté sur le modèle « Club Fountain House ». Cette ressource, reconnue à l’époque, comme efficace dans plusieurs pays, se caractérisait par l’implication des jeunes au sein de l’organisation : repas, ménage, journal et autres activités nécessaires à la vie quotidienne.

Le 22 novembre 1987, Mme Jobidon déposait un premier mémoire à la Commission des affaires sociales. Quatre mois plus tard, soit le 29 mars 1988, elle est invitée à venir défendre son mémoire en commission parlementaire en compagnie de Jean-Marc, Paul et Suzanne : les premiers jeunes membres bâtisseurs du Pavois. M. Pierre Paradis, alors ministre de la Main d’œuvre et de la Sécurité du revenu, octroie le premier financement du Pavois. Il dit avoir « quelques sous dans ses fonds de tiroirs pour un projet pilote ».

En février 1989, le Pavois fût le premier « modèle Club » à être implanté dans la province de Québec. Par son approche globale, le programme du Pavois permet aux jeunes de cette époque de sortir de l’hôpital et de reprendre un rôle actif au « Club du Pavois » dans lequel ont leur octroie une carte de membre s’ils sont acceptés. À cette époque, les ressources externes aux centres hospitaliers sont rares et la croyance au potentiel des personnes de vivre au sein de la société est émergente. La tendance psychiatrique est encore de percevoir les personnes comme des patients chroniques. Et c’est justement dans l’optique de contrer cette perception pessimiste limitative que Mme Jobidon s’est investie pour trouver les meilleures pratiques de l’époque et d’en créer les bases afin que ces jeunes puissent s’épanouir.

Mme Lisette Boivin est sélectionnée par pour assumer la direction générale. Elle a travaillé avec leadership et humanité jusqu’à sa retraite en juillet 2015.

Toujours animée par la réadaptation et les meilleures pratiques à propos de la santé mentale, Mme Jobidon, quant à elle, s’est impliquée au plan provincial à l’Association québécoise de la réadaptation psychosociale.

À ces tous débuts, les activités du Pavois se concentraient principalement sur les ateliers bureaux et cuisine. Ils se déroulaient dans un logement de 4 ½ pièces au sous-sol d’une maison. Réaliser de choses ensemble, jeunes ayant une problématique de santé mentale et intervenants, occupe une place centrale dans la vie du Pavois.

Livre de l’historique du Pavois à consulter.

défi

Pignon sur rue

  • En février 1989, le Pavois prend racine au 94, rue de l’Espinay dans le Cartier Brébeuf à Limoilou.
  • De 1992 à 1997, le Pavois déménage sur la 3e Avenue pour améliorer la qualité de ces locaux.
  • Puis de 1997 à 2010 Le Pavois réaménage dans des locaux plus spacieux de la 4e Avenue à l’ancienne école « Saint-Albert-le-Grand » dû à une augmentation des membres intégrant les services  et à la croissance de l’équipe d’intervenants.
  • En 2011, suite à une inondation, Le Pavois est évacué et relogé temporairement à un endroit non moins célèbre, soit sur la rue François 1er. À l’été 2011, dans ses tentatives de relocalisation, le Pavois choisit d’investir dans l’acquisition de son propre bâtiment, au 2380 avenue du Mont-Thabor.

Les services se développent…

  • En 1990, en collaboration avec l’AGIR, un protocole d’entente s’établit avec le CHRG (désormais l’Institut universitaire en santé mentale de Québec) pour le transfert des services socioprofessionnels à l’extérieur de l’hôpital et ce vers les organismes de la communauté. En 1997, environ 60 personnes sont transférées au Pavois et une nouvelle équipe d’agent d’intégration en employabilité est formée pour desservir la clientèle.
  • En 1992, les stages en milieu de travail font leur apparition inspirés du Club original « Foutain House ».
  • En 1992,  La Fondation des Amis du Pavois est née d’un désir de suppléer à un manque immédiat de fonds afin de poursuivre les services aux adultes.  Par la suite, elle s’est transformée en un rêve : celui d’assurer à plus long terme du financement pour la réadaptation des membres, mais aussi en faciliter son développement. Plusieurs stratégies gagnantes : souper aux homards, bingo, tournoi de golf, chorale, déjeuner-conférence, pièce de théâtre, course. Notons, la grande implication de M. Ronald Châteauvert pour l’organisation de campagnes de financement.
  • De 1995 à ce jour, La Friperie du Pavois, nommée au départ Vestorama, a pignon sur rue dans les locaux magnifiques de l’ancienne Librairie canadienne. Outre le fait d’offrir des tâches de travail facilitant la réadaptation des membres, cette organisation vise aussi à aider la population des quartiers environnants en leur permettant de se vêtir à prix modique. Aujourd’hui, elle permet également d’avoir une grande diversité de tâches (conseiller aux clients, caissier, étalagiste, préposé à l’étiquetage), mais aussi rejoindre une clientèle qui pense revitalisation et porte attention à l’ environnement.
  • En 1998, la liste des personnes en attente d’intégrer les services au Pavois est longue. Ainsi, Le Café le Globe ouvre ses portes en soirée et le samedi afin que ces personnes ne restent pas sans ressource. Les personnes qui fréquentent le Café développent une programmation d’activités sociales, intellectuelles, physiques et artistiques. Il offre aussi des soupers. Le Café L’Odyssée, du Pavois de Ste-Foy, a ouvert ses portes plus tard.
  • En 1998, l’ère de l’informatique se répercute dans presque tous les milieux de travail. Ainsi, la nécessité d’outiller les personnes que nous accompagnons, deux cours d’initiation à l’informatique sont offerts en collaboration avec la Commission scolaire des Découvreurs et le Centre local d’emploi. De ce mouvement nait en 1999 jusqu’à ce jour, le début de collaboration avec les Commissions scolaires des Premières-Seigneuries et de la Capitale pour les formations informatiques, insertion sociale et insertion professionnelle.
  • En 1998, la cafétéria aux bureaux du Ministère de la Santé et des Services sociaux, sise sur le chemin Ste-Foy, bas de l’aile, seulement une dizaine de personnes s’y rendent pour dîner. Le Pavois voit là une opportunité de relancer cette organisation et de créer une entreprise d’économie sociale au sein de laquelle pourront travailler les personnes en rétablissement . Ainsi, une entente entre le Pavois et le MSSS s’établit pour la gestion de la Cafétéria Le Pavois.
  • En 1999, Les Copies du Pavois naissent avec des besoins des membres d’être actifs et valorisés à l’intérieur de tâches qui facilitent la reprise d’un rythme de vie et le besoin d’impression de certains organismes communautaires à prix modiques. Par période, selon les compétences des personnes, les Copies ont offert de l’infographie et du graphisme. Graduellement, ce qui était un atelier de bureautique au Pavois, devient Les Copies du Pavois par l’intérêt de certains membres et par la croissance des contrats. Maintenant, cet organisme offre des services d’impression, de photocopies, de finition et de grands tirages et est membre du Pôle des entreprises d’économie sociale de la région de la Capitale-Nationale.
  • En 1999, le Pavois élargit sa programmation qui comportait uniquement l’unité cuisine et bureau pour différents types d’activités correspondant d’avantage aux besoins manifesté par les membres. Par exemple : estime de soi, communication, gestion du stress.
  • En 2001, Le Pavois fonde simultanément deux points de services, dans l’objectif de répondre aux besoins des résidents de la région plus à l’ouest de la ville Québec et de celle plus au nord, avec l’appui et la mobilisation de partenaires des territoires de Ste-Foy et de Loretteville. Le Pavois de Ste-Foy s’installe au 3360, rue de La Pérade, à Ste-Foy, et Le Pavois de Loretteville s’installe au 184, rue Racine, à Loretteville.
  • En 2001, le service de soutien aux études est né à la suite d’un constat d’une personne en processus de rétablissement qui dénonçait de favoriser le développement de l’employabilité sans soutenir la formation essentielle à se développement. Ainsi, le service de soutien aux études fût créé : le premier au Québec! Une recherche-action menée par le Pavois en collaboration avec la Clinique Notre-Dame des Victoires a permis la mise en place de plusieurs collaborations intersectorielles et de mesures facilitantes pour la réussite et la persévérance scolaires d’adultes vivants avec un problème de santé mentale. Depuis ce jour, le service collabore avec tous les partenaires des réseaux de l’éducation, de la santé, de l’emploi et de la solidarité sociale.
  • En 2002, le centre d’accès communautaire (CAC) voit le jour dans une volonté de la clientèle d’avoir accès et d’être formée aux nouvelles technologies de l’information et des communications : ordinateurs multimédias, Internet haute vitesse, numériseur et logiciels avec du soutien informatique.
  • Suite à la passion des livres d’un des membres, qui avait d’ailleurs initié le premier journal de notre organisme, Le Pavois Éditeur est fondé en 2003. Ainsi M. Claude Bussières fait son entrée dans le monde de l’édition.  Pour Claude, les Éditions du Pavois ont deux vocations : favoriser la publication d’auteurs talentueux et méconnus ayant des problèmes de santé mentale ainsi que des professionnels traitant du sujet de la santé mentale. En 2011, dans une volonté d’affirmer et de reconnaître sa valeur personnelle, il change le nom de la maison d’édition pour Les Éditions Claude Bussières.  En 2015, suite au décès de M. Bussières, un comité est formé  sous une autre identité; Les Éditions l’Hybride ont pris la relève avec une toute une nouvelle image.
  • En 2003, Le Pavois, toujours dans une optique d’améliorer les services qu’il offre, revoit son approche axée sur la réadaptation psychosociale pour prendre graduellement un tournant axé sur le rétablissement. L’ensemble de ses outils, de son vocabulaire, de ses activités et de ses descriptions de tâches est dorénavant orienté vers ce mouvement d’espoir et d’action : le rétablissement. Notons également que la programmation est revue pour intégrer les activités liées au rétablissement, à l’emploi et aux projets de vie.
  • De 2006 à 2015, Le Pavois a également assumé la gestion de la Cafétéria des Commissaires en collaboration avec l’Office municipal d’habitation de Québec. À cette magnifique résidence « Wilfrid-Lecours », nous desservions plus de 150 repas chaque jour aux résidents en légère perte d’autonomie.
  • En 2006, Le Pavois a développé un programme intitulé Mieux vivre avec les voix qui donne appui aux personnes qui ont des hallucinations auditives à reprendre du pouvoir sur leurs voix et leur vie. Ce programme a fait l’objet de différentes recherches en collaboration avec des personnes qui entendent des voix, PECH, l’Université Laval et l’ARUCI-SMC (Alliance de recherche université et communauté internationale – santé mentale et citoyenneté).
  • De 2009 à 2012, la Cafétéria Logis-Confort à Loretteville offre des services aux ainés en collaboration avec le CLSC Jacques-Cartier.
  • En 2009 le premier poste d’agent de rétablissement est créé, appuyant chacune des personnes en individuel sur la reprise du pouvoir sur leur voix et leur vie.
  • En 2011, le Pavois est l’heureux hériter du Club Hors-Piste qui, à son origine, est un service de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec. Ce service d’activité physique et de plein air agit directement dans la communauté pour les jeunes de 18-34 ans. Se dépasser et réaliser ses projets de vie caractérisent le dynamisme de ces jeunes.
  • En 2012, Le Pavois a développé avec ses partenaires un réseau d’entendeurs de voix québécois (REVQuébécois). En 2015, 30 groupes aux 4 coins de la province donnent de l’appui aux personnes qui entendent des voix; le succès de ce réseau et l’engouement provincial pour cette approche nous ont amenés à confier à l’Association québécoise de la réadaptation psychosociale sa continuité tout en assurant notre collaboration. Visiter le site du REVQuébécois à www.revquebecois.org.
  • En 2015, un projet pilote en collaboration avec Dr Claudie Pouliot permet à un groupe de 5 personnes de recevoir de l’appui dans leurs expérience de paranoïa.
  • En 2015, l’amorce d’un accompagnement basé sur l’Entretien de Maastricht auprès des entendeurs de voix et des personnes vivant de la paranoïa est exploré afin que ces expériences profondément humaines puissent prendre un sens et faciliter l’adaptation de la personne à ces phénomènes.

 

Le Pavois, c’est une ressource en constante évolution!  Une ressource qui consulte les personnes qu’elle accompagne! Une organisation à l’affut des approches novatrices près de la réalité des personnes, une équipe dynamique orientée vers les besoins des personnes vivant un problème de santé mentale. Le Pavois, une ressource qui pose des actions reposant sur ses valeurs et qui demeure proactive et humaine.

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